Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 17:10

Frontieres.jpg

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 10:01

« Les frontières ne sont que des coups de crayon sur des cartes. Elles tranchent des mondes mais ne les séparent pas. On peut parfois les oublier aussi vite qu'elles furent tracées ». Le Rapport de Brodeck (2007). Citations de Philippe Claudel « Cette idée de frontières et de nations me paraît absurde. La seule chose qui peut nous sauver est d'être des citoyens du monde ». Le Monde diplomatique, août 2001. Citations de Jorge Luis Borges
On n’a jamais autant parlé des questions de frontières. Frontières terrestres, culturelles, politiques, économiques, religieuses… elles sont partout, des organisations non-gouvernementales aux agences de voyage ! Prévue depuis le traité de Rome en 1957, « l'abolition des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des capitaux » est même devenue un pilier du projet européen. Les frontières sont ambivalentes : elles nous séparent aussi bien qu’elles nous rassemblent, favorisant à la fois la rupture et le passage…
Le réseau EUNET lance donc un grand concours visant à explorer le thème des ‘FRONTIERES’, dans une démarche interdisciplinaire, mêlant la photo, le dessin, la BD, la vidéo, la musique, le tout sous forme digitale.
Quelle est votre vision des frontières ? Comment les percevez-vous ? Imaginaires ou bien réelles ? Réveillez l’artiste qui est en vous en envoyez-nous votre production avant le 31 mars 2015 minuit.
Conditions et règlement :http://www.thinkeurope.net/borders/

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 10:17

Café du commerce 15.01.2015

 

 

Déclaration de Ghaleb Bencheickh                                             Le 11 janvier 2015

 

Encore une fois, l’ignominie et le terrorisme abject ont frappé au cœur de Paris. Un véritable carnage. Et nous ne pouvons pas nous contenter seulement de dénoncer ces actes qui nous révulsent et de condamner leurs auteurs, sans réserve... D’ailleurs, qui dit dénoncer entraîne aussitôt qu’il faut annoncer : clamer haut et fort qu’aucune raison, si légitime soit-elle, ne saurait justifier le massacre des innocents et aucune cause, si noble soit-elle, ne prépose la terreur aveugle. Nous scandons jusqu’au ressassement ce que nous avons toujours proclamé : on ne peut pas et on ne doit pas se prévaloir d’un idéal religieux pour semer la haine.

Il se trouve que des individus fanatisés affiliés à des groupes islamistes djihadistes ont décidé de déclencher une conflagration généralisée s’étalant sur un arc allant depuis le nord Nigéria jusqu’à l’Île de Jolo. Et, l’élément islamique y est impliqué. Chaque jour que Dieu fait, des dizaines de vies sont fauchées par une guerre menée au nom d’une certaine idée de l’Islam avec toutes les logorrhées dégénérées qui usurpent son vocabulaire. Les exactions qui sont commises nous scandalisent et offensent nos consciences. L’incendie ne semble pas fixé, bien au contraire, ses flammes voudraient nous atteindre en Europe et nous brûler, chez nous, en France.

Cette guerre réclame de nous tous, qui que nous soyons, hommes et femmes de bonne volonté, mais surtout de nous autres musulmans de l’éteindre. Il est de notre responsabilité d’agir et de nous opposer à tout ce qui l’attise et l’entretient. Nous ne le faisons pas pour obéir à telle injonction ni parce que nous sommes sommés de nous « désolidariser ». Nous agissons de la sorte, avec dignité, mus que nous sommes par une très haute idée, de l’humanité et de la fraternité.

Nous ne cèderons jamais à la psychose. C’est une déclaration de résistance et d’insoumission face à la barbarie. C’est aussi notre attachement viscéral à la vie, à la paix et à la liberté. Après l’affliction et la torpeur, il est temps de reconnaître, dans la froideur d’esprit et la lucidité, les fêlures graves d’un discours religieux intolérant et les manquements à l’éthique de l’altérité confessionnelle qui perdurent depuis des lustres dans des communautés musulmanes ignares, déstructurées et crispées, repliées sur elles-mêmes.

En effet, le drame réside dans le discours martial puisé dans la partie belligène du patrimoine religieux islamique - conforme à une vision du monde dépassée, propre à un temps éculé - qui n’a pas été déminéralisée ni dévitalisée. Des sermonnaires doctrinaires le profèrent pour « défendre » une religion qu’ils dénaturent et avilissent. Plus que sa caducité ou son obsolescence, il est temps de le déclarer antihumaniste.

Au-delà des simples réformettes, par-delà le toilettage, plus qu’un aggiornamento, plus qu’un rafistolage qui s’apparentent tous à une cautérisation d’une jambe en bois, c’est à une refondation de la pensée théologique islamique qu’il faut en appeler, je ne cesse pour ma part, de le requérir et je m’étais égosillé à le dire et à le faire savoir. En finir avec la « raison religieuse » et la « pensée magique », se soustraire à l’argument d’autorité, déplacer les préoccupations de l’assise de la croyance vers les problématiques de l’ancrage de la connaissance, relèvent d’une nécessité impérieuse et d’un besoin vital. L’on n’aura plus à infantiliser des esprits ni à culpabiliser des consciences. Les chantiers sont titanesques et il faut les entreprendre d’urgence : le pluralisme, la laïcité, la désintrication de la politique d’avec la religion, l’égalité foncière entre les êtres, la liberté d’expression et de croyance, la garantie de pouvoir changer de croyance, la désacralisation de la violence, l’Etat de droit sont des réponses essentielles et des antidotes primordiaux exigés.

Ce n’est plus suffisant de clamer que ces crimes n’ont rien à voir avec l’islam. Le discours incantatoire ne règle rien, tout comme le discours imprécatoire ne fait jamais avancer les choses. Ce n’est plus possible de pérorer que l’islam c’est la paix, c’est l’hospitalité, c’est la générosité. Bien que nous le croyions fondamentalement et que nous connaissions la magnanimité enseignée par sa version standard, c’est bien aussi une compréhension obscurantiste, passéiste et rétrograde d’une partie du patrimoine calcifié qui est la cause de tous nos maux. Et il faut tout de suite la dirimer. Nous ne voulons pas que la partie gangrène le tout. Les glaciations idéologiques nous ont amenés à cette tragédie généralisée. Nous devons les dégeler. La responsabilité nous commande de reconnaître l’abdication de la raison et la démission de l’esprit dans la scansion de l’antienne islamiste justifiée par une lecture biaisée d’une construction humaine sacralisée et garantie par « le divin ». Il est temps de sortir des enfermements doctrinaux et de s’affranchir des clôtures dogmatiques. L’historicité et l’inapplicabilité d’un certain nombre de textes du corpus religieux islamique sont d’évidence, une réalité objective. Nous l’affirmons. Et nous en tirons les conséquences.

Encore de nos jours, des régimes politiques sévissent sans légitimité démocratique. Ils gouvernent en domestiquant la religion et en idéologisant la tradition. Quel crédit peut-on accorder à leur participation à la coalition qui bombarde le prétendu « Etat islamique » alors que les criminels fous furieux du califat de la terreur appliquent leurs doctrines et soutiennent leurs thèses ? La monstruosité idéologique de l’EIIL, dénommée Daesch, c’est le wahhâbisme en actes, rien d’autre. C’est le salafisme dans les faits, la cruauté en sus.

Nous sommes encore à l’ère de la criminalisation de l’apostasie, des châtiments corporels, de la minoration de la femme et de la discrimination fondée sur la base religieuse. Et cela au vingt-et-unième siècle, après en avoir « mangé » une décade et demie ! Or, on ne jauge le degré d’avancement éthique d’une société qu’à l’aune du sort des minorités en leur sein. Même si, in fine, dans une société libre, laïque et démocratique, il n’y a de majorité et de « minorité » qu’au Parlement. Parce que le citoyen y est appréhendé in abstracto de l’appartenance confessionnelle ou d’autres spécificités singulières…à quand la citoyenneté pour tous, chrétiens, yézidis, bahaïs, juifs, athées ?

Un corpus polémologique virulent a existé dans la tradition islamique classique. Il est le véritable et le seul référentiel des groupes djihadistes. Il doit être totalement proscrit. Nous avons la responsabilité et le devoir de combattre la réactivation de tous les processus qui l’installent et l’érigent en commandements célestes. Il incombe aux dignitaires religieux, aux imams, aux muphtis et aux théologiens de décréter plus que son inconvenance, mais le reconnaître comme attentatoire à la dignité humaine et contraire à l’enseignement d’amour, de bonté et de miséricorde que recèle grandement la tradition religieuse. Renouer surtout avec l’humanisme d’expression arabe qui a prévalu en contextes islamiques à travers l’histoire et le conjuguer avec toutes les spiritualités et les conceptions philosophiques éclairées du progrès et de la civilisation.  Il est consternant que cet humanisme soit oblitéré, effacé des mémoires et totalement occulté. Les noms d’al-Asma ’i, de Tawhidi, de Miskayawayh sont méconnus à cause d’une présentation de l’histoire disgraciée et mutilante. Il est plus affligeant encore que, dans la régression terrible que nous connaissons, ces grands noms soient ignorés de leurs propres et lointains descendants.

Savoir endiguer la déferlante extrémiste, ravaler le délabrement moral, guérir du malaise existentiel, en finir avec l’indigence intellectuelle et la déshérence culturelle. Aller vers l’universel. Ne pas s’arcbouter sur les particularismes irrédentistes. Telle est la vision programmatique pour sortir de l’ornière dans laquelle nous nous débattons. L’extrémisme est le culte sans la culture ; le fondamentalisme est la croyance sans la connaissance ; l’intégrisme est la religiosité sans la spiritualité.

L’éducation, l’instruction, l’acquisition du savoir, la science et la connaissance sont les maîtres-mots combinés à la culture et l’ouverture sur le monde avec l’amour du beau et des valeurs esthétiques pour libérer l’esprit de sa prison, polir le cœur et l’assainir de tous les germes du ressentiment et de la haine.

Gageons qu’après cette terrible tragédie, il y aura un véritable éveil des consciences afin de conjurer les ombres maléfiques de l’intolérance et du rejet pour construire ensemble, chez nous, en France, une nation solidaire et fraternelle avec un engagement commun au service de la justice et de la paix. Cette nation reconnaîtra tous ses enfants sans exclusive, sans racisme, sans ostracisme. Notre modèle de vie dans une société ouverte, libre et démocratique, respectueuse des options métaphysiques et garante des orientations spirituelles de ses membres, pourra être transmis ailleurs et devra inspirer davantage les sociétés majoritairement musulmanes. Pour peu, surtout, que les rapports internationaux ne soient plus empreints de realpolitik ni d’indignations sélectives. Faisons de cet événement tragique un avènement historique, inaugural d’une ère promise d’entente et de paix entre les nations.

 

 

Texte d'Edith Sizoo                                                      le 10 janvier 2015

Chères et chers ami-e-s,

À partir de la Hollande je vous joins dans les épreuves du choc des évènements de ces derniers jours.

Je me sens entièrement avec vous dans mes pensées, mon amitié et mon sentiment d’être compatriote de la France dans ses épreuves, ses douleurs, ses questionnements, mais aussi dans la manifestation de son unité devant la défense de ses valeurs. Car devant cette barbarie les frontières se dissipent puisqu’ il s’agit du respect de la dignité humaine qui est universelle. C’est pourquoi partout dans le monde (occidental surtout) l’indignation est énorme.  A Amsterdam une foule de 20.000 personnes s’est rassemblée le même soir des assassinats chez Charlie Hebdo, dans les autres grandes et petites villes aussi. Le Maire de Rotterdam (où 60 % de la population est issue de l’immigration), lui-même musulman d’origine marocaine, a fait un speech impressionnant devant une foule immense.   Aujourd’hui  (samedi) il y a partout des marches silencieuses en Hollande, par solidarité avec les victimes et leurs familles et la France bien sûr, mais aussi parce que nulle part on accepte que le fanatisme prenne le dessus. Notre Premier Ministre et d’autres personnalités politiques et le Roi et la Reine néerlandais seront à Paris aujourd’hui pour participer à la marche.

Silence d’abord. Mais après...?

Tant de questions surgissent et doivent être discutées. Nous–mêmes nous devons prendre au sérieux les causes de la radicalisation de ces jeunes qui ne sont pas seulement issus de l’immigration mais aussi de jeunes Européens convertis au radicalisme religieux.  Le vide qu’a créé nos sociétés modernes en termes de manque de perspectives, l’absence d’idéaux sociétaux, l’individualisme, la liberté dont les limites ne sont pas clairement définies par le respect de l’autre, la mentalité des banquiers révélée dans la crise financière, la corruption persistante dans le monde politique et commerciale, le manque de relais spirituels laïques et religieux....  Si Bush parlait du monde arabe = musulman comme “the axe of evil” et a pris l’initiative de le combattre avec des armes comme l’état islamique est combattu avec des armes, si la guerre en Irak a laissé le pays en chaos total, si le monde occidental a en effet abandonné le peuple syrien, si les Imams importés de l’Arabie Saoudite peuvent prêcher chez nous des idées obsolètes, ... peut-on être étonné que des jeunes qui se sentent exclus parce qu’ils se nomment Abdullah, qui cherchent une identité valorisante, la reconnaissance, croient trouver un rôle héroïque dans le combat armé contre cet Occident, et la récompense au Walhalla des vierges qui les y attendent ?

Et aux Musulmans il faut poser la question : comment lisez-vous le Coran ? Comment interprétez-vous la contradiction entre des passages qui prêchent le respect de l’autre et ceux qui appellent les infidèles des “chiens” qu’il faut éradiquer? Faut-il prendre le Coran littéralement ou le lire dans une perspective historique? Dites-le à haute voix !

Les religions prêchent la morale. Mais elles ont également tendance à prétendre d’être les seules à connaître “la” vérité ce qui implique le rejet d’autres “révélations”. 

Le problème de ces jeunes ne se résout pas facilement. Les causes sont trop profondes, trop ancrés dans les sous-courants de nos sociétés.

J’aimerais tellement aller avec vous à la marche silencieuse à Cluny. Sachez qu’en marchant ici, en silence,  je vous rejoins. 

Edith Sizoo

 

 

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 10:40

Cafe-europeen-15.01.15-copie-1.jpg

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 16:45

Le programme du premier trimestre 2015 est en ligne

 

(voir Programme complet)

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 09:44

Au Café du Commerce de décembre, nous avons traité le thème de l’agriculture.


Au cours de cette soirée, plusieurs aspects ont été abordés, et notamment l’incidence du secteur primaire sur les émissions des gaz à effet de serre, et par conséquent sur le climat.  Quoique de manière trop rapide, il a été également question de l’influence du climat sur l’agriculture, une menace qui risque de mettre en péril les productions futures, alors que la population mondiale continue de s’accroître.  

A ce propos, dans le n° 1168 de Science & Vie de janvier 2015 (page 98-105), il est question des dangers qu’encourt l’agriculture face au réchauffement climatique, et il est précisé que les récoltes de blé, riz et maïs, qui représentent 60% de l’alimentation mondiale actuelle, ont déjà commencé a baisser de manière inquiétante. Certains pays, comme l’Italie, l’Australie, l’Ukraine, etc., sont déjà confronté à ce problème. 

A ce tableau peu rassurant, il faut ajouter d’autres problèmes que nous n’avons pas eu le temps d’aborder ou d’approfondir, comme la baisse vertigineuse du nombre d’insectes pollinisateurs, ce qui met en danger la production de nombreux fruits et légumes, la salinisation des sols, l’érosion, l’emploi systématique d’antibiotiques dans les élevages intensifs, etc.

 

Il en résulte que pour sauver l’agriculture, il faut ralentir le réchauffement climatique, et pour ce faire il est impératif de s’attaquer sérieusement et rapidement à la vaste et complexe problématique de l’énergie sous toutes ses formes.

 

C’est justement le thème que je vous invite à traiter ensemble au mois de mars, au cours d’un café du commerce… pas trop chaud et sans sucre !

Bernard Mattarelli.

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 17:43

B Badie décembre

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 17:40

Coup-de-coeur-18.12.2014.jpg

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 17:39

Cafe-du-commerce-11.12.2014.jpg

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 11:11

 

Cette synthèse de Daniel Debomy et Virginie Timmerman se base sur les discussions de groupe organisées dans 18 pays de l'Union européenne, dans le cadre du projet "Horizon UE : un cheminement horizontal vers la citoyenneté européenne", qui a recueilli l’opinion de citoyens européens sur la communication de l'UE avec eux.

Notre Europe - Institut Jacques Delors, avec l’aide du réseau OPTEM, a organisé la première phase du projet "Horizon UE", recueillant les témoignages de 157 citoyens européens de 18 États membres sur leur vision de l'UE et leur accès aux institutions européennes.

Quatre enjeux sont abordés dans cette synthèse :
1. Quels moyens d'expression sur l'UE pour les citoyens ?
2. Quels sont les obstacles à l'expression citoyenne ?
3. Comment s'informent les citoyens sur l'UE ?
4. Les citoyens se sentent-ils bien informés ?


Des interviews de certains de ces citoyens européens ayant participé au projet "Horizon UE" sont disponibles sur notre chaîne YouTube.

Plus
Partager cet article
Repost0